Esprit fraternel, esprit filial, esprit paternel.
Notre liturgie de la Parole indique l’état d’esprit dans lequel se trouve le croyant, celui qui se reconnaît et se veut dans le Souffle divin, témoin de Jésus Christ et enfant de notre Père des cieux.
Le texte de la Genèse met en scène Abraham, tel un vrai marchand de tapis, en plein soukh, négociant avec Dieu, usant et abusant de la patience divine et implorant la miséricorde de Dieu, pour trouver, partant de cinquante, ne serait-ce que dix justes afin d’épargner à Sodome et Gomorrhe une destruction impitoyable, avec pour argument que Dieu ne peut châtier les coupables en punissant en même temps les justes à leurs côtés. Dans l’exercice de sa justice, Dieu peut-il se montrer injuste envers les justes et les innocents ? Puisque les innocents ne méritent pas le sort des coupables, Dieu se montrera magnanime pour peu qu’il se trouve au moins dix justes. D’aucuns crieraient victoire : Abraham, 1 ; Dieu, 0 ! Ce qu’il faudrait plutôt retenir de ce passage, c’est l’esprit fraternel qu’Abraham a manifesté : il intercède pour des étrangers ; il se montre solidaire des gens innocentes que le malheur frapperait ; il se compromet vis-à-vis de Dieu en prenant leur défense à tous, les justes comme pour les coupables. En somme, dans le malheur d’autrui, il fait preuve de fraternité, il se montre fraternel en en appelant à la miséricorde de Dieu et à sa justice. Sommes-nous les uns et les autres autant préoccupés, solidaires, activistes quand il s’agit de prendre la défense ou de venir en aide à mon prochain en peine, en danger ou en perdition ?
Notre deuxième texte (Paul aux Colossien) tourne et braque notre regard sur Jésus le Christ. Par la foi, en raison de notre baptême dans sa mort et dans sa Résurrection, nous sommes morts au péché et nous avons la vie en Dieu, nous renaissons en la vie divine, éternelle. De fait, il nous a littéralement sauvés, de la mort, du péché ; il nous donne de vivre le salut de notre Dieu, en sa présence, parce que nous partageons la vie divine avec le Christ, dans le Christ et en Christ. Revenus à la vie, des vivants à la suite du Vivant, nous vivons et nous demeurons en l’Amour, celui de notre Dieu manifesté, révélé et connu en Jésus, notre Seigneur ! Ce qui est admirable, c’est qu’alors que nous n’y avions pas droit, nous avons été délivrés du joug et de la damnation de la loi par la Croix victorieuse de notre Sauveur ; le pardon de nos fautes, cette dette accumulée et accrue en raison des prescriptions légales et qui, dorénavant, est effacée, ce retour à Dieu et à la vie divine, tout cela nous le devons à Jésus Christ notre Sauveur, et pour plusieurs raisons qui se peuvent résumer en une seule, parce qu’il a manifesté son esprit filial : venu parmi nous pour notre salut, accomplissant la volonté de salut et d’amour de notre Dieu dans sa Prédication et dans le bien qu’il n’a cessé d’accomplir parmi nous ; par le sacrifice volontaire de sa vie pour nous racheter, ramener et nous faire demeurer en Dieu ; Jésus n’a cessé de manifester sa qualité de Fils bien-aimé du Père par son abnégation (faire la volonté de Dieu), son sens du service (au service du Père) et sa charité (nous partager la vie éternelle et l’amour divin). Sommes-nous enfants de Dieu à la manière de Jésus, fils unique, fils obéissant, fils bien-aimé de Dieu ? Sommes-nous fils à la manière de ce Jésus, Fils de Dieu et ami des hommes ?
Enfin, esprit paternel avec cette conscience, cette vocation et cette certitude d’avoir Dieu pour Père. Nous le savons, Dieu est Père mais pour nous, comment accueillons-nous, recevons-nous et vivons-nous cette paternité divine ? Il ne s’agit pas tant de toujours demander, quémander, réclamer sans cesse mais surtout et avant tout, de se mettre en sa présence, de reconnaître un vis-à-vis, de vivre le face à face avec ce Dieu disponible à ses enfants, soucieux et veillant à leur salut et ne voulant que leur bonheur. S’il est pour nous Père, alors nous nous situons sous son règne c’est-à-dire qu’il est toujours présent, vivant, advenant en nos vies collectives, personnelles et communautaires. Dans le monde, nous sommes sous la mouvance de son Esprit de bienveillance, de sollicitude, de bonté et nous veillons, nous travaillons, nous veillons à ce que son Royaume se concrétise, se manifeste et se réalise dès ici-bas, ici et maintenant, au milieu de nous, dans le cœur des croyants et dans la vie des hommes. Cette présence du Père, elle nous comble, elle nous dynamise, elle nous vivifie mais aussi elle nous rapproche, nous relie et nous attache à notre prochain. Connaître Dieu, c’est dans un second mouvement reconnaître son prochain, un accueil de l’étranger, une reconnaissance des autres, une fraternité avec autrui, avec tout un chacun, avec mon semblable comme avec mon ennemi ! Tous pour Dieu & Dieu pour tous. Dieu pour nous & nous, reflets de Dieu pour autrui ! Que l’Esprit de Dieu (charité, communion et amour) nous habite !
Le texte de la Genèse met en scène Abraham, tel un vrai marchand de tapis, en plein soukh, négociant avec Dieu, usant et abusant de la patience divine et implorant la miséricorde de Dieu, pour trouver, partant de cinquante, ne serait-ce que dix justes afin d’épargner à Sodome et Gomorrhe une destruction impitoyable, avec pour argument que Dieu ne peut châtier les coupables en punissant en même temps les justes à leurs côtés. Dans l’exercice de sa justice, Dieu peut-il se montrer injuste envers les justes et les innocents ? Puisque les innocents ne méritent pas le sort des coupables, Dieu se montrera magnanime pour peu qu’il se trouve au moins dix justes. D’aucuns crieraient victoire : Abraham, 1 ; Dieu, 0 ! Ce qu’il faudrait plutôt retenir de ce passage, c’est l’esprit fraternel qu’Abraham a manifesté : il intercède pour des étrangers ; il se montre solidaire des gens innocentes que le malheur frapperait ; il se compromet vis-à-vis de Dieu en prenant leur défense à tous, les justes comme pour les coupables. En somme, dans le malheur d’autrui, il fait preuve de fraternité, il se montre fraternel en en appelant à la miséricorde de Dieu et à sa justice. Sommes-nous les uns et les autres autant préoccupés, solidaires, activistes quand il s’agit de prendre la défense ou de venir en aide à mon prochain en peine, en danger ou en perdition ?
Notre deuxième texte (Paul aux Colossien) tourne et braque notre regard sur Jésus le Christ. Par la foi, en raison de notre baptême dans sa mort et dans sa Résurrection, nous sommes morts au péché et nous avons la vie en Dieu, nous renaissons en la vie divine, éternelle. De fait, il nous a littéralement sauvés, de la mort, du péché ; il nous donne de vivre le salut de notre Dieu, en sa présence, parce que nous partageons la vie divine avec le Christ, dans le Christ et en Christ. Revenus à la vie, des vivants à la suite du Vivant, nous vivons et nous demeurons en l’Amour, celui de notre Dieu manifesté, révélé et connu en Jésus, notre Seigneur ! Ce qui est admirable, c’est qu’alors que nous n’y avions pas droit, nous avons été délivrés du joug et de la damnation de la loi par la Croix victorieuse de notre Sauveur ; le pardon de nos fautes, cette dette accumulée et accrue en raison des prescriptions légales et qui, dorénavant, est effacée, ce retour à Dieu et à la vie divine, tout cela nous le devons à Jésus Christ notre Sauveur, et pour plusieurs raisons qui se peuvent résumer en une seule, parce qu’il a manifesté son esprit filial : venu parmi nous pour notre salut, accomplissant la volonté de salut et d’amour de notre Dieu dans sa Prédication et dans le bien qu’il n’a cessé d’accomplir parmi nous ; par le sacrifice volontaire de sa vie pour nous racheter, ramener et nous faire demeurer en Dieu ; Jésus n’a cessé de manifester sa qualité de Fils bien-aimé du Père par son abnégation (faire la volonté de Dieu), son sens du service (au service du Père) et sa charité (nous partager la vie éternelle et l’amour divin). Sommes-nous enfants de Dieu à la manière de Jésus, fils unique, fils obéissant, fils bien-aimé de Dieu ? Sommes-nous fils à la manière de ce Jésus, Fils de Dieu et ami des hommes ?
Enfin, esprit paternel avec cette conscience, cette vocation et cette certitude d’avoir Dieu pour Père. Nous le savons, Dieu est Père mais pour nous, comment accueillons-nous, recevons-nous et vivons-nous cette paternité divine ? Il ne s’agit pas tant de toujours demander, quémander, réclamer sans cesse mais surtout et avant tout, de se mettre en sa présence, de reconnaître un vis-à-vis, de vivre le face à face avec ce Dieu disponible à ses enfants, soucieux et veillant à leur salut et ne voulant que leur bonheur. S’il est pour nous Père, alors nous nous situons sous son règne c’est-à-dire qu’il est toujours présent, vivant, advenant en nos vies collectives, personnelles et communautaires. Dans le monde, nous sommes sous la mouvance de son Esprit de bienveillance, de sollicitude, de bonté et nous veillons, nous travaillons, nous veillons à ce que son Royaume se concrétise, se manifeste et se réalise dès ici-bas, ici et maintenant, au milieu de nous, dans le cœur des croyants et dans la vie des hommes. Cette présence du Père, elle nous comble, elle nous dynamise, elle nous vivifie mais aussi elle nous rapproche, nous relie et nous attache à notre prochain. Connaître Dieu, c’est dans un second mouvement reconnaître son prochain, un accueil de l’étranger, une reconnaissance des autres, une fraternité avec autrui, avec tout un chacun, avec mon semblable comme avec mon ennemi ! Tous pour Dieu & Dieu pour tous. Dieu pour nous & nous, reflets de Dieu pour autrui ! Que l’Esprit de Dieu (charité, communion et amour) nous habite !