La profession

Au terme du noviciat, les frères font « profession ». Elle est un engagement pour une durée de deux fois deux ans. Cet engagement est total du point de vue du profès qui se donne entièrement, mais aussi du point de vue de l’Ordre qui s’engage à garder ce profès quoiqu’il advienne pendant cette durée. Ni l’un ni l’autre ne se donnent à moitié, ni avec une arrière-pensée de ne pas durer. Si la durée est limitée, pour commencer, c’est affaire de prudence. Un temps de réflexion supplémentaire est accordé, tant il est vrai qu’on ne voit pas les choses de la même manière avec deux ou trois ans de recul. Pour le cas où, de part et d’autre, on souhaiterait se séparer, on s’en ménage la possibilité à terme. Ces années de probation permettent aux uns et aux autres d’approfondir leur réflexion et de se déterminer.

La profession a lieu au cours de la messe conventuelle. Le novice, après avoir demandé la miséricorde de Dieu et celle de ses frères, met ses mains dans celles du maître de l’Ordre ou (le plus souvent) de son représentant, et prononce la formule de profession.

Une nouvelle fois, la parole fait son plein effet. Quelques mots suffisent pour créer un lien spirituel, quasiment physique, avec toute la force et la faiblesse des engagements humains. En ce siècle où l’on met en cause la validité des mots, en les multipliant dans le verbiage et en ne croyant plus en aucun, ce n’est pas une petite affaire que de fonder toute sa vie sur une parole. Dans le mariage, on est deux et toute une vie conjugale va s’en suivre, ici, on est sensiblement seul, dans la foi, mais aussi dans une grande joie. Après tout, pour une vie toute au service de la Parole, n’est-il pas normal de donner toute sa vie sur une parole.

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